Les enseignements de l’Ecole Psychanalytique de Bretagne sont ouverts à chacun souhaitant découvrir et explorer la psychanalyse. L’Ecole accueille « ceux qui entreprennent d’ « en » assumer les effets […] dans la mise en question des savoirs » (1).
Aussi, dans la visée de former des cliniciens, et particulièrement des analystes, elle reste attentive à s’appuyer sur le « sens » et l’« éthique » de la psychanalyse « en référence aux enseignements de Freud, de Lacan, et de ceux qui s’en inspirent » (2).
Si l’Ecole accompagne les analystes, elle ne vient pour autant ni autoriser, ni valider, ni garantir, leur pratique. Comme J. Lacan l’a précisé, « tout en ne s’autorisant que de lui-même, » l’analyste « ne peut par-là que s’autoriser d’autres aussi » (3). Cette « praxis » (4) ne peut trouver son origine que dans le désir-même du clinicien, articulé à la reconnaissance de ses pairs avec lesquels le travail d’élaboration théorique est toujours à renouveler.
(1) J. Garnier, Texte de fondation et de refondation de l’Ecole Psychanalytique de Bretagne.
(2) Livret des enseignements 2022-2023.
(3) J. Lacan, Séminaire « Les non-dupes errent », Leçon du 9 avril 1974.
(4) J. Lacan, Acte de fondation, Autres écrits.
Dernières publications de l’EPB : Livre chez ERES et son livre compagnon dans les Cahiers de l’Ecole
Livre chez ERES disponible à la vente sur demande à l’EPB
Tarif de 26 euros
Le lien social en question
Comment sauvegarder ce qui est humain en nous ?
Colloque de l’Ecole Psychanalytique de Bretagne de mars 2022
Avec la participation de :
Marcel CZERMAK, Eva-Marie GOLDER, Hélène L’HEUILLET, Jean-Pierre LEBRUN, Régnier PIRARD, Marie-Jean SAURET, Louis SCIARA, Isabelle TOKPANOU, Jean-Jacques TYSLER, Luz ZAPATA.
Ce livre s’intéresse aux causes actuelles de la dégradation du lien social. Il analyse, à partir des avancées de la psychanalyse, les fondements de ce lien et montre quelles sont les conséquences de sa réduction à un simple processus de communication.
Dans cet ouvrage, les auteurs nous engagent à distinguer l’individu et le sujet.
Le sujet est un effet de notre immersion dans la parole et le langage. L’exactitude ne supporte pas l’équivocité de la langue et l’inconscient qui s’en produit. D’être concernés par le langage, nous conduit à ne pas trop savoir ce que l’on dit, à quelqu’un qui ne sait pas ce qu’il entend. Aussi devons-nous faire avec les » à peu près « , […]
Journée de l’E.P.B. 2024 – Programme
JOURNÉE DE L’ÉCOLE PSYCHANALYTIQUE DE BRETAGNE
Qu’est ce qui nous rend si violents aujourd’hui ?
Passage de la haine ordinaire à une violence débridée
Qu’est-ce qui nous rend violents ?
S’il faut en croire Freud et Lacan, la haine est première, elle vient avant le langage. Lacan parlait “d’hainamoration“ pour souligner le lien de l’amour et de la haine.
Mais haine et violence sont-elles équivalentes ?
Ou l’une est-elle à l’origine de l’autre ?
Force est de constater que la relation à l’autre aujourd’hui se durcit. Moins régulée par les conventions et les organisations humaines, elle apparait de plus en plus à ciel ouvert et occupe tout l’espace social. La subjectivité de notre époque n’est plus la même que celle du temps de Freud. Elle subit les effets de la science, qui exclut le sujet, et ceux du développement néolibéral du capitalisme qui nous réduit en producteurs et/ou consommateurs. Ces effets ne sont pas seulement de surface, ils modifient notre rapport à la jouissance et réduisent le lien social à des juxtapositions de UNS collectivement compactés.
Faut-il penser pour autant que nous sommes passés de la […]
Causerie de Roscoff du 18 avril 2024
Comment travailler en institution aujourd’hui ?
Causerie de
Françoise LAUTRIDOU
Ergothérapeute, membre de l’E.P.B.
L’institution contemporaine parait bien tourmentée. Les professionnels se plaignent de la perte de sens, les métiers du soin et de l’éducation ne sont plus attractifs, les directeurs sont débordés. Le burn out et le désengagement sont des symptômes du malaise. Freud, dans la préface d’un livre de Aichhorn (éducateur et psychanalyste autrichien) en 1925, indiquait ceci :
« J’ai fait mien le mot plaisant qui veut qu’il y ait trois métiers impossibles : éduquer, guérir, gouverner ». Les usagers, pour utiliser le terme légal, convoquent l’impossible. Comment cet impossible va-t-il être traité dans l’institution ?
A partir de mes expériences, et de quelques autres témoignages dans des institutions médico-sociales, j’interrogerai ce qui fait ce malaise. Quels sont les discours sociaux dont se supportent les institutions ? Quels sont les spécificités du lien social dan l’institution contemporaine actuelle ?
Jeudi 18 Avril à 19h30
Une Autre écoute
Consultation de l’École Psychanalytique de Bretagne
06 04 01 49 45
Une Autre Ecoute est un dispositif accessible à chacun, quelle que soit la manière dont se traduit son malaise, son mal-être : dans son corps, à travers des troubles physiologiques, dans sa parole, dans ses relations avec les autres, dans son identité, face à un sentiment d’isolement, de solitude, de tristesse, d’effondrement, à des modifications de son humeur…
À ces manifestations, que nous prenons comme exemples, et à toutes les autres qui viennent s’inscrire dans la tragédie humaine tout en entravant parfois la vie quotidienne, l’Ecole Psychanalytique de Bretagne offre son « Autre Ecoute ».